Pourquoi retargeter, c’est un peu comme envoyer une carte postale après un premier rendez-vous
Vous connaissez ce moment un peu frustrant où quelqu’un visite votre site, touche presque au panier… et puis pouf, disparaît. Fin de l’histoire ? Pas si vous avez une bonne stratégie de retargeting ! Le retargeting, ou reciblage publicitaire, c’est l’art de revenir dans la tête (et le cœur) de vos visiteurs après leur passage furtif. Un peu comme glisser un petit mot doux dans leur boîte mail pour dire : “Hey, tu m’as manqué, on se revoit ?”
Et spoiler alert : ça marche ! Bien mieux qu’une tentative de reconquête par SMS un lendemain de soirée. Alors aujourd’hui, je vous propose un tour d’horizon des meilleures stratégies de retargeting pour transformer vos visiteurs volatils en clients conquis (et fidèles, tant qu’à faire).
Le retargeting, mais pour de vrai : comment ça fonctionne ?
Avant de poser les briques de votre prochaine campagne, faisons un petit détour technique (promis, je ne vous perds pas en route).
À chaque fois qu’un internaute visite votre site, un petit bout de code (souvent un pixel de Facebook ou Google Ads, ou un cookie) s’installe tranquillement dans son navigateur. Ce traqueur permet ensuite de diffuser vos publicités auprès de cette même personne, sur d’autres sites ou réseaux sociaux. C’est un peu le fil d’Ariane qui vous relie à vos prospects égarés.
Exemple tout droit sorti de mon expérience perso : j’ai récemment consulté une boutique éthique qui vend des chaussettes en coton bio (oui, j’ai des passions bizarres). Je suis sortie du site sans rien acheter. Le lendemain, entre deux scrolls sur Instagram : Bim ! Une pub avec exactement les chaussettes repérées. J’ai cliqué… et j’ai craqué. La magie du retargeting.
Identifier vos audiences : tous les visiteurs ne se valent pas
Avant de lancer une campagne de retargeting à tout-va, il vous faut segmenter. Parce que parler de la même façon à une personne qui a juste survolé votre homepage et à une autre qui a rempli la moitié du formulaire de commande, c’est comme utiliser la même approche pour un crush de lycée et votre moitié avec qui vous vivez depuis 5 ans.
Voici quelques segments à cibler intelligemment :
- Les visiteurs de pages spécifiques : Par exemple, ceux qui ont visité une fiche produit ou une catégorie. Ils ont montré de l’intérêt, il faut les relancer intelligemment.
- Les utilisateurs ayant abandonné leur panier : Ceux-là sont en or massif. Un petit coup de pouce (ou de promo) suffit souvent à les faire revenir.
- Les clients existants : Pensez au retargeting comme un outil de fidélisation. Pourquoi ne pas leur proposer des produits complémentaires ou une offre VIP ?
- Les visiteurs de votre blog ou des pages contenant du contenu de valeur : Ils ne sont pas (encore) en “mode achat”, mais ils sont en phase de découverte. C’est l’occasion de créer du lien.
Des formats de retargeting à connaître (et à tester)
Si vous pensez que le retargeting se limite à une pauvre bannière vue mille fois sur un site de recettes de quiches, détrompez-vous. Les formats se sont largement diversifiés, et certains sont redoutablement efficaces.
- Les bannières display classiques : Souvent utilisées via le réseau display de Google. Pas ultra sexy mais fonctionnelles si bien designées.
- Le retargeting social : Sur Facebook, Instagram, LinkedIn… ces plateformes permettent un ciblage redoutable, notamment pour l’e-commerce et le B2B.
- Le retargeting vidéo : Sur YouTube ou les réseaux sociaux, parfait si vous avez un message fort ou une démonstration produit à faire passer.
- Le retargeting par email : Oui, encore lui. Email automatisé après abandon de panier, newsletter personnalisée… l’email reste une arme redoutable quand il est bien utilisé.
Fun fact : une étude de Mailchimp montre que les emails de relance après abandon de panier obtiennent en moyenne un taux d’ouverture de 45 % (plus du double d’un email classique…). Ne laissez pas vos paniers à moitié remplis sans un mot.
Créez des messages qui font tilt (pas soupirer)
Un bon retargeting n’est pas intrusif. Il est pertinent, intelligent, et idéalement, un peu fun. Vous ne voulez pas finir dans la catégorie “pubs reloues qu’on ferme sans lire”. Pour ça, soignez vos messages !
Voici quelques idées :
- Jouez sur l’urgence : “Plus que 3 exemplaires en stock”, “Offre valable 24h” — bien utilisé, c’est ultra efficace.
- Utilisez le storytelling : Montrez comment le produit a changé la vie d’un client. Reliez-le à un usage concret.
- Allez droit au but : Si c’est une remise qu’il vous faut pour convertir, dites-le franchement : “Oups ! Vous avez oublié ça – voici -10 % pour vous faire plaisir.”
- Testez l’humour : J’ai déjà vu une pub qui disait “Ce panier seul dans l’obscurité pense encore à vous…” — j’ai ri, j’ai cliqué, j’ai commandé.
Ma petite stratégie en 3 temps (testée et approuvée sur ma boutique en ligne)
Quand j’ai lancé mon propre e-commerce de papeterie créative (oui, je suis une fan de carnets joliment illustrés), j’ai mis un peu de temps à apprivoiser le retargeting. Mais une fois que j’ai trouvé MA recette, les conversions ont grimpé… sans faire exploser le budget pub !
Je partage ici la stratégie que j’ai utilisée :
- Jour 1 à 3 après la visite : Banner retargeting soft : je cible les visiteurs avec un visuel esthétique + logo de la marque. Objectif : me rappeler à eux sans forcément pousser à l’achat (encore).
- Jour 4 à 7 : Email automatisé avec une offre douce (-10 %) et une belle mise en avant du produit abandonné. J’y rajoute une petite anecdote ou un avis client.
- Jour 8 à 14 : Publicité sociale avec preuve sociale (avis clients, UGC…) + appel à l’émotion. Ici, je vais chercher l’achat par la confiance et l’attachement à la marque.
Résultat : un taux de conversion global 2,5 fois supérieur à mes premières campagnes. Et moins de paniers qui finissent aux oubliettes.
Mes 4 astuces pour éviter les pièges du retargeting (et préserver votre image de marque)
Le retargeting, c’est top… mais mal utilisé, il peut vite virer au harcèlement digital. Voici mes 4 commandements perso à suivre religieusement :
- Ne bombardez pas : Limitez la fréquence d’exposition à vos pubs. Voir la même bannière dix fois par jour, ça frôle l’oppression.
- Mettez une date d’expiration à vos audiences : Un client qui n’a pas converti après 30 jours ? Peut-être qu’il a juste changé d’avis (et c’est OK).
- Soyez cohérent.e avec votre image de marque : Vos messages doivent refléter votre ton, vos valeurs, votre univers. Pas de gros « PROMO 🔥🔥🔥 » si ce n’est pas votre style.
- Testez, analysez, ajustez : Le retargeting est un terrain de jeu. A/B testez vos visuels, vos CTA, vos textes. Apprenez de ce qui marche (et de ce qui floppe).
Et maintenant, à vous de rejouer la partie
Vous l’aurez compris : retargeter, ce n’est pas simplement recoller une pub sous le nez d’un internaute distrait. C’est raconter la suite de l’histoire, entretenir la flamme, et montrer que vous vous souciez vraiment de ses besoins (sans que ça sente le forcing).
Alors, que ce soit pour vendre des chaussettes bio, des formations, ou des carnets de rêve (coucou 🖐), pensez à votre retargeting comme un prolongement naturel de votre relation client. Soyez pertinent, patient.e, un brin créatif.ve, et surtout… restez vous-même. Parce que c’est dans l’authenticité que naissent les vraies conversions.
Allez, maintenant que le pixel est planté et les idées au clair, il ne vous reste plus qu’à passer à l’action ! Et si vous avez une pépite ou une anecdote de retargeting à partager, glissez-la-moi en commentaires — je suis toujours curieuse de vos retours 😉